Reste à charge élevé, multiples interlocuteurs et démarches, délais d’attente interminables… Acquérir un fauteuil roulant adapté à ses besoins relève d’un parcours administratif long et complexe, où le personnel médico-social joue un rôle d’aiguillage pour les personnes en situation de handicap et de perte d’autonomie.
Méthodique, Alexandre Sauderais a renseigné chacune des dépenses dans un tableur informatique et fait le calcul : « A peu près 56 000 euros, c’est ce qu’a coûté mon handicap en matière d’équipement depuis un an et demi », résume le graphiste de 35 ans, qui nous reçoit chez lui avec sa compagne Marine Labrune, et Gladys Mignet, ergothérapeute, fin mars, près d’Angoulême (Charente). Devenu paraplégique fin août 2022 à la suite d’un accident de vélo, dans lequel il a perdu l’usage de ses jambes, le trentenaire s’est confronté aux méandres administratifs et financiers pour acquérir un fauteuil roulant adapté à ses besoins et réaménager sa maison, à sa sortie de centre de rééducation trois mois plus tard. « Au début je n’ai juste rien compris à tout ce qu’il fallait faire », explique-t-il.
Pour l’aiguiller dans ses choix et démarches, le jeune homme a pu compter sur l’appui de Mme Mignet, coordinatrice de l’équipe mobile de réadaptation de Charente, de l’association Ardevie, financée par l’Agence régionale de santé. Composée de deux autres ergothérapeutes, d’un médecin physique et de réadaptation et d’une secrétaire médicale, cette organisation intervient à domicile dans tout le département. Elle assure l’accompagnement de personnes en situation de handicap et perte d’autonomie, pour l’évaluation, le financement, la mise en place et le suivi d’aides techniques, afin de les aider à compenser leurs difficultés du quotidien.